Ivan Demidov libéré plus tôt que prévu par le SKA: motivé par une possible série contre Ovechkin

Les choses changent vite dans le monde du hockey, surtout dans celui du hockey russe. Il y a à peine quelques jours, l’hypothèse de voir Ivan Demidov achever les dernières semaines du contrat le liant au SKA de Saint-Pétersbourg avec l’équipe junior de cette organisation semblait la plus plausible.
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Qu’est-ce qui a convaincu Roman Rotenberg de libérer le jeune attaquant près de deux mois avant l’échéance de son contrat, le 31 mai?
Il semble que ce soit la perspective de le voir affronter Alex Ovechkin au premier tour des séries éliminatoires. Selon ce qu’il a été possible d’apprendre, Dan Milstein, l’agent de Demidov, et le jeune homme lui-même auraient grandement appuyé sur cet argumentaire.
On aurait fait réaliser à l’entraîneur-chef du SKA qu’il s’agirait d’une belle vitrine pour le hockey russe et qu’en permettant cette confrontation, il s’attirerait lui-même une grande sympathie du public. Et puisque Rotenberg est, apparemment, aussi soucieux de son image que la sorcière dans Blanche-Neige, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Photo Getty Images via AFP
Pas d’enveloppe brune, pas d’argent en dessous de la table? À cette question, le Canadien s’est limité à déclarer que l’organisation ne répondrait aux questions qu’une fois Demidov arrivé.
Ce serait tout de même surprenant. Cette pratique est non seulement illégale au niveau sportif en raison de l’absence d’une entente de transfert entre le KHL et la LNH, mais également illégale tout court depuis l’invasion militaire de l’Ukraine en février 2022.
Puisqu’elle n’est pas encore officiellement qualifiée pour les séries [et qu’elle l’était encore moins au moment de mettre Demidov sous contrat], l’organisation montréalaise aurait été stupide de risquer des représailles planétaires pour une question de deux ou trois matchs.
À Montréal ou à Toronto?
Ce qui nous amène justement à la question suivante. À quand Demidov dans l’uniforme bleu-blanc-rouge? Ça dépendra évidemment du moment de son arrivée au Canada. Un processus qui n’est pas aussi facile que de s’envoler pour un voyage tout inclus au Mexique.
Avant de se présenter au Canada, Demidov devra obtenir la confirmation qu’un visa à son nom a été délivré. Une étape qui peut prendre jusqu’à 48 heures. Ce qui signifie que le prodigieux attaquant ne mettra pas les pieds en sol canadien aujourd’hui.
Toutefois, il est bel et bien sorti de Russie. Ce qui, en soit, constitue une étape importante. Il est présentement en escale à Istanbul, en Turquie, en attendant que les bureaucrates canadiens aient terminé leur travail.
D’ailleurs, si le processus devait s’étirer, il ne faudrait pas se surprendre que Demidov rejoigne l’équipe à Toronto, là où le Canadien affrontera les Maple Leafs, samedi.
Dans un cas comme dans l’autre, il faudra attendre à lundi, lors de la visite des Blackhawks au Centre Bell, pour admirer les prouesses du jeune homme en personne.
Attendu à l’aéroport
Puisque des rumeurs faisaient état d’une possible arrivée mercredi, ils sont quelques-uns à s’être pointés à l’aéroport de Dorval dans l’espoir de souhaiter la bienvenue à la coqueluche de l’heure.
David Lopraino, 45 ans, et Robert Zalewski, 31 ans, ont profité de leur pause comme employés à l’entrepôt des boutiques hors taxes à l’aéroport international Montréal-Trudeau, le mercredi 9 avril 2025, pour aller dans la section des arrivées et espérer apercevoir le nouveau joueur du Canadien Ivan Demidov, en vain.
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
C’est le cas de David Lopraino et de Robert Zalewski, deux employés de l’entrepôt de l’aéroport, qui ont profité de leur pause pour se rendre dans la zone d’arrivée des vols internationaux.
«C’est une grosse vedette pour le hockey et pour la ville. Ça va donner un gros boost pour l’équipe pendant les séries, a lancé M. Lopraino, un partisan de hockey de 45 ans. Les séries à Montréal, c’est déjà un autre niveau. Avec lui qui s’en vient, ce sera encore plus gros.»
«Je fais partie de la génération maudite, celle née en 1993, a complété M. Zalewski, 31 ans, un véritable mordu du CH. Demidov est électrique quand il est sur la glace. On est excités et on est prêts pour son arrivée.»
Malgré l’excitation, on lui conseille de ne pas gager sa casquette du Canadien sur le retour de la coupe Stanley à Montréal.
– Avec la collaboration de Benoît Rioux